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En 2006, les Ministres Arena et Marcourt ont mené des tables rondes avec le concours du DULBEA (Département d’Economie Appliquée de l’ULB) afin d’établir un rapport sur les pénuries en Wallonie et prévoir des actions de remédiation. Ce rapport a conduit le Forem à développer une étude et une campagne de sensibilisation sur les fonctions critiques : Job Focus. Vous trouverez ici une note reprenant les balises théoriques de l’IWEPS, l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique, concernant les pénuries.
Il existe peu de situations de pénurie dans le non-marchand sauf pour deux métiers particuliers : infirmier et aide familiale (dans certaines régions de la Wallonie).
– Campagne de valorisation du métier d’aide familiale afin de le revaloriser (en dehors de l’action de Job Focus)
– Mise en place de formations en collaboration avec les Fonds sociaux (ex : aide ménagère pour les titres-services ou utilisation de la convention sectorielle ou "Projet 600" pour permettre de se former au métier d’infirmier en 3 ans, etc.)
Le Forem intervient par une analyse du métier dit en pénurie afin de mettre en place une campagne d’actions (communication dans la presse, organisation de formations). Ce dispositif est appelé Job Focus. Il est intervenu sur ces deux métiers. Pour le métier d’aide familiale, l’expérience ne semble pas avoir résolu le problème. Pour le métier d’infirmier, le travail se poursuit.
Objectifs de Job Focus
– objectiver quantitativement et qualitativement les pénuries
– analyser les compétences des demandeurs d’emploi
– rendre visible les besoins (offres)
– organiser un support pour les entreprises
– établir des plans d’actions
La méthode
Après un constat de pénurie, le Forem établit une analyse à partir du REM, le Répertoire Emploi Métier. Cet outil permet de procéder avec le demandeur d’emploi à un auto positionnement, un screening, une radioscopie mais aussi une analyse des offres (traduire l’offre en compétences). La référence est le REM. Ceci étant fait, après cette analyse, un plan d’actions est décidé. Et après la mise en œuvre, un état des lieux est réalisé.
Job Focus travaille sur l’identification des compétences nécessaires pour exercer la fonction en pénurie. Une autre étape consiste à vérifier si, dans la base de données, des demandeurs d’emploi correspondent au profil déterminé. Les demandeurs d’emploi sont soit mis en relation avec l’entreprise, soit réorientés ou amenés à suivre une formation (après auto positionnement, screening, etc.).
Il agit aussi sur la gestion des offres :
– objectiver les difficultés (cause, nature et ampleur)
– analyser le mode de satisfaction
– soutenir le recrutement
L’offre qui ne rencontre pas de candidats peut être modifiée avec l’entreprise. Le Forem souhaite travailler avec les employeurs sur base des compétences dans le cadre du REM.
Job Focus a aussi pour mission de mesurer l’évolution des taux et durées de satisfaction (au départ et après un an).
Les éléments transversaux des métiers en pénurie sont :
– le particularisme des tensions
– les facteurs externes (attractivité, formation scolaire, turn-over, formation continuée, etc.)
– la mesure complexe de la pénurie
– la mesure complexe de l’impact de Job Focus
Pour répondre à ces effets de pénuries dont les causes sont multiples, le Forem met en place des formations.
Le Forem ne tient compte que des offres qu’il diffuse et non la totalité des offres existantes. Pour mieux communiquer sur le métier, c’est avec le secteur que le Forem a le plus travaillé. Il peut exister aussi des difficultés à faire venir les candidats aux tests et aux séances d’informations, même avec la menace d’une sanction.
Des liens ont été créé avec l’enseignement et des actions concrètes ont été établies (mise en place d’une 7e professionnelle dans certains domaines, ouverture des centres de compétences aux enseignants et élèves, etc.). Cependant, des difficultés persistent notamment sur les référentiels.
– Qualifications et connaissances initiales insuffisantes ou inadaptées à l’exercice du métier (comportement inadapté au travail ou envers les bénéficiaires, connaissances théoriques trop faibles, difficultés pour rédiger un rapport ou pour rapporter une situation de manière claire et constructive à un supérieur ou à d’autres intervenants, etc.)
– Manque de mobilité des demandeurs d’emploi dans les régions de Wallonie et interrégionales (difficultés de se déplacer, pas de véhicule, etc.)
– Pièges à l’emploi
– Différences de barèmes que l’on relève de la Wallonie ou de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour une même profession (infirmière, éducateur, assistant social, etc.) induisant un manque de mobilité des travailleurs
– Éloignement entre ce qui est enseigné et les réalités de terrain (méconnaissance des exigences du métier en termes d’investissement personnel, d’horaires, des situations pouvant être rencontrées et comment les gérer, etc.)
– Orientation mal définie : manque de motivation pour le métier appris
Les employeurs du non-marchand n’utilisent pas forcément le canal du Forem pour recruter. D’autres canaux existent :
Le recours aux services du Forem pour le recrutement d’un travailleur ne semble pas toujours adapté. En effet, l’inscription dans des cases préétablies (REM) entrave la souplesse de l’annonce. De nombreuses institutions ont besoin d’un personnel polyvalent, notamment dans les petites structures. Elles préfèrent alors utiliser d’autres canaux.
Les employeurs souhaitent un service rapide pour que l’offre paraisse dans des délais permettant de commencer la procédure dans les temps. Certains recrutements sont tributaires d’un subventionnement et doivent donc être effectués dans les délais requis (documents administratifs à fournir).
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