L’Utilisation Rationnelle de l’Energie (URE) est une démarche qui consiste à se demander comment consommer moins d’énergie en conservant le même confort. Sans surprise, l’énergie la moins chère et la plus propre est celle que l’on ne consomme pas !
Recourir à des sources d’énergie renouvelables (SER) est une démarche différente mais complémentaire qui consiste à produire différemment l’énergie dont on a besoin. L’utilisation des SER est incontournable pour garantir notre approvisionnement futur en énergie, mais il faut éviter qu’elle serve à alimenter des gaspillages qui peuvent bien souvent être évités à faibles coûts via des mesures d’URE ! Le trityque suivant, proposé par l’association NégaWatt illustre bien le propos :
– Pourquoi faire de l’URE dans le secteur tertiaire ?
– Les priorités pour le secteur tertiaire
– Améliorer la performance énergétique de vos bâtiments : marche à suivre
En matière de lutte contre le changement climatique et de réduction de la consommation d’énergie fossiles, l’URE présente un potentiel considérable. Le Plan Wallon pour la Maîtrise Durable de l’Energie (PMDE) attribue à l’URE 2/3 du potentiel wallon de réduction des émissions de CO2
Entre 1990 et 2014, la consommation finale d’énergie dans le secteur tertiaire est passée de 6% à 11%, soit une augmentation de 66%.
En outre, entre 1990 et 2015, la consommation électrique du secteur tertiaire a connu une augmentation considérable de 91% (augmentation du nombre d’emploi, des équipements bureautique, nouveaux datacenters, etc.). Voici la ventilation des consommations par usage pour le secteur non-marchand en 2015 :
La consommation de chauffage pour près de 8/10 de la consommation de combustibles du secteur tertiaire (ICEDD, 2017) .
Aux consommations énergétiques du secteur par usage (chauffage, éclairage, ventilation, etc.) s’ajoutent les consommations énergétiques des transports qu’il engendre. Ces consommations sont plus importantes que celles du secteur lui-même (56% des consommations sont liées au transport, principalement routier) !
On le voit, le potentiel d’économie d’énergie est encore considérable !
Les consommations nécessaires au chauffage, à l’éclairage, à la production d’eau chaude sanitaire, à la ventilation et à la production de froid restent, dans l’ordre, les grandes priorités du secteur. C’est sur ces consommations qu’il faut agir en premier lieu pour les maîtriser et les réduire.
Pour y parvenir, on visera principalement à :
– une meilleure gestion des ralentis de nuit, de week-end et congés des installations
– un plus grand contrôle des paramètres de la régulation
– l’amélioration voire la pose de l’isolation thermique des parois extérieures et en particulier des toitures des bâtiments
– la gestion de la ventilation
– l’amélioration de l’éclairage.
Il convient également de prendre en compte le transport induit par la localisation du bâtiment (déplacements du personnel pour se rendre à son lieu de travail, déplacements des visiteurs, etc.). Cela implique d’apporter une attention particulière aux enjeux de mobilité et donc au choix de localisation du bâtiment et aux questions d’accessibilité en transports en commun.
Toute politique efficace de maîtrise de l’énergie dans un bâtiment ou un parc de bâtiment comporte 3 grands piliers :
– Amélioration de la Performance Energétique du Bâtiment (PEB)
– Comptabilité énergétique, ou plus simplement, suivi des consommations
– Sensibilisation des occupants
Le Vadémécum Secteur Tertiaire 2010 décrit cette méthodologie et présente les outils et les sources d’informations correspondants à chaque étape du tableau.
Pour mettre en place cette politique d’économie d’énergie, des aides financières sont accessibles au secteur à profit social.
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