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Les dispositifs de validation des compétences
Le Système européen de validation
– Le processus
– La mise en oeuvre
Validation des acquis de l’expérience en France
La validation des compétences en Belgique
– Dans l’enseignement
– Consortium de la validation des compétences
– En Fédération Wallonie-Bruxelles et dans le non-marchand
– Les avantages de la validation des compétences
La validation des compétences s’inscrit dans les directives européennes visant la valorisation des acquis de l’expérience des citoyens et donc une reconnaissance des compétences au-delà des diplômes. Elle s’est progressivement organisée dans les Etats membres.
L’UNIPSO vous présente le système européen, la validation des acquis de l’expérience en France ainsi que la validation des compétences en Belgique.
Au niveau européen est mis en place un dispositif pour le transfert, la capitalisation et la reconnaissance des acquis de l’apprentissage, appelé ECVET (European Credit system for Vocational Education and Training). C’est une méthode permettant de décrire une certification en termes d’unités d’acquis d’apprentissages transférables et capitalisables (savoirs, aptitudes et compétences). Ces unités sont associées à des points de crédits.
ECVET fait partie d’un projet global de développement de la coopération européenne dans le domaine de la formation et l’enseignement professionnels. Il est complémentaire au cadre européen des certifications (CEC).
L’ECVET vise à faciliter :
Les acquis d’apprentissages pris en compte sont :
ECVET est fondé sur la description des certifications en termes d’acquis d’apprentissage (savoirs, aptitudes, compétences) et sur la présentation des certifications en unités d’acquis d’apprentissage pouvant être transférées et capitalisées. Une unité est un ensemble de savoirs, d’aptitudes et de compétences constituant une partie d’une certification. C’est la plus petite partie pouvant faire l’objet d’une évaluation, d’une validation ou d’une certification. Une unité peut être spécifique à une certification ou commune à plusieurs certifications.
Des points de crédits sont utilisés pour représenter numériquement chaque unité et situer son poids et sa valeur par rapport à la certification. Ils sont avant tout affectés à l’ensemble de la certification et ensuite répartis entre les unités en fonction de l’importance relative de chacune d’elles dans la certification.
L’adhésion à ce processus se fera de manière volontaire. La Commission européenne favorisera la diffusion de méthodologies. Des accords ou des memoranda de partenariat pourront être passés entre les autorités compétentes et ou les prestataires de formation et d’enseignement professionnels de différents Etats membres.
Ces accords identifieraient :
La Commission européenne en diffusera des modèles.
Dans le cadre des apprentissages formels et par soucis de favoriser la mobilité, un contrat pédagogique individuel pourrait être institué (contrat entre l’apprenant et les deux prestataires). Un modèle de relevé de résultats sera construit par la Commission européenne afin de mentionner les savoirs, aptitudes et compétences acquis, les points de crédits associés à ces acquis.
Les documents Europass pourraient être utilisés pour l’enregistrement et la transparence des crédits d’apprentissage.
En France, la VAE a été définitivement adoptée en 2002, par la loi de modernisation sociale. Elle bénéficie d’un terreau favorable puisque, depuis 1985, il existe la possibilité d’accéder à l’enseignement supérieur sur base des acquis professionnels : la VAP. Depuis 1992, il est également possible d’obtenir des parties de diplômes et depuis 2002, un diplôme dans sa totalité.
La VAE "fait système" dans la mesure où le dispositif est encadré par le répertoire national des certifications professionnelles en lien avec les diplômes universitaires et différents ministères.
La validation des compétences se fait soit par le biais de l’enseignement, soit par le biais du consortium de validation des compétences.
Au sein de l’enseignement s’organise une validation des compétences sur base de tests permettant de vérifier les acquis d’un futur étudiant ne possédant pas les titres requis pour suivre les cours. Cette validation permet à l’étudiant d’entrer dans la section et éventuellement d’obtenir des dispenses pour certains cours.
La validation se fait principalement dans le supérieur (Hautes écoles et universités) et dans l’enseignement de promotion sociale. Dans le supérieur, l’étudiant, sur base d’un dossier, peut passer des épreuves correspondant au niveau requis pour entrer dans le cursus. La validation reste très limitée car il existe plutôt une réticence à faire entrer un étudiant dans un cursus sans qu’il ne possède le titre requis. Il s’agit toujours d’une situation considérée comme exceptionnelle.
Dans l’enseignement de promotion social, la validation est plus fréquemment utilisée et accordée plus largement. Sur base d’un dossier, l’étudiant passe certaines épreuves et peut alors être dispensé de modules. La configuration modulaire de l’enseignement de promotion sociale permet les dispenses. La capitalisation des modules peut conduire l’étudiant à ne devoir présenter qu’un petit nombre de modules et pouvoir accéder au diplôme.
La reconnaissance de titre reste une prérogative de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le seul moyen actuel de garantir la reconnaissance de la validation est d’associer l’enseignement dans le processus.
L’enseignement de promotion sociale s’avère être le partenaire le plus souple.
Un accord de coopération a permis de développer, en 2004, un système de validation des compétences pour les métiers de l’enseignement qualifiant (niveau secondaire technique et professionnel). Ce système rassemble les partenaires sociaux ainsi que les acteurs de l’enseignement et de la formation (Forem, Bruxelles Formation, IFAPME, Enseignement de promotion sociale).
Chaque année, la Commission consultative et d’agrément produit une Note d’orientation stratégique reprenant les métiers pour lesquels des titres de compétences doivent être rendus accessibles. Pour chaque métier, une Commission de référentiels est mise en place réunissant les interlocuteurs sociaux sectoriels et les opérateurs de l’enseignement et de la formation.
Le référentiel de compétence définit le métier visé, la liste des activités clés exercées dans le cadre du métier et précise les compétences nécessaires à l’exercice du métier. Le référentiel de compétence détermine les unités de compétences associées au métier pour lesquelles seront délivrés des titres de compétences. Pour chaque unité de compétence, un référentiel de validation est défini. Le référentiel de validation détermine les critères d’évaluation des compétences ainsi que la situation professionnelle qui permet d’en observer la maîtrise.
La validation est organisée dans les centres de validations. Les centres sont agréés par le gouvernement suite à un audit réalisé par un organisme de contrôle extérieur et l’avis des partenaires sociaux.
Les titres de compétences n’ont pas de valeur de certification. Seul l’enseignement peut octroyer une certification. Ils permettent d’attester de la maîtrise des compétences nécessaires à l’exercice d’une partie d’un métier.
Ce système est en évolution : la validation des compétences relationnelles est maintenant prise en compte mais il n’existe pas actuellement de volonté politique d’étendre le champ de compétence du Consortium à d’autres niveaux d’études.
L’utilisation de la validation des compétences est limitée à certains métiers et la visibilité du dispositif n’est pas encore assez grande pour permettre une implémentation dans les pratiques de gestion des ressources humaines en entreprise. Les employeurs ne connaissent pas tous les titres de compétence. C’est la multiplication de ces titres qui permettra de mieux les connaître.
Dans le non-marchand, la validation des compétences telle que prévue actuellement n’est pas applicable à la majorité des métiers. En effet, la mesure de l’aspect relationnel n’est pas encore au point. Un travail d’information, d’accompagnement des candidats et d’insertion dans les parcours de formation doit encore être fait.
Quelles sont les valeurs ajoutées qu’apporte le titre de compétences, l’intérêt à court terme pour le développement de la carrière et pour la recherche d’emploi ?
Un tableau a été réalisé pour répertorier les avantages et les moyens pour les développer :
Impact général : gain de temps et d’efficacité | Entreprises | Candidats | Institutions diverses |
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Emploi | Clarté à l’embauche | Atout à l’embauche ; recherche d’emploi optimalisée, efficace ; élargissement du champ de la recherche ; donner accès à des offres d’emploi additionnelles | Dépasser le déclaratif ; amélioration de la rencontre entre l’offre et la demande (par exemple : SPE, AEP, etc.) |
Orientation | Meilleure sélection des candidats à l’embauche ; gestion du potentiel | Valoriser les compétences y compris celles issues de l’expérience ; définir un projet professionnel ; utiliser des passerelles entre les opérateurs | Articuler l’orientation au marché du travail (par exemple : SPE,PMS,OISP, etc.) ; construire des parcours appropriés ; disposer de normes partagées |
Formation | Meilleur aperçu des compétences, plan de formation | Choix judicieux en amont ; meilleure appropriation/maîtrise individuelle ; raccourcissement des parcours | Mesure des effets ; adaptation du contenu, modularisation (par exemple : EPS, centres sectoriels) ; construire des passerelles entre les opérateurs |
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